Le musée d’Orsay invite l’artiste visuel et dj Agoria pour mixer art et sciences

Partager :
Temps de lecture : 7 min

Du 13 février au 10 mars 2024, avec l’initiative {LE CODE D’ORSAY}, le musée d’Orsay invite l’artiste visuel et DJ Agoria, avec l’ambition de s’ouvrir à de nouveaux publics et le désir d’explorer des formes de créations émergentes. Au programme de ce mois spécial, des créations originales inspirées par les œuvres de la collection, une soirée et une conférence.

Acteur phare de l’art digital, dont les créations sont issues de la révolution du Web3, mais aussi figure de la scène électronique française et internationale, Agoria est invité à poser son regard singulier sur le musée d’Orsay, son architecture et ses chefs-d’œuvre.

“Je tente de lier le physique et le digital, le vivant avec le codé. Si le digital et le physique sont souvent opposés, j’essaie d’inverser cette relation, de les réconcilier. Tant avec Sigma Lumina qu’avec la lecture biologique de Courbet, ma volonté est de rendre le numérique sensible, de créer un pont entre le tangible et l’intangible, d’être le miroir de l’invisible. J’appelle cette pratique l’Art Génératif Biologique. Je suis à la fois heureux et honoré que mon travail trouve un écho dans un lieu aussi emblématique que le musée d’Orsay”. Agoria

  • Deux créations originales

Le XIXème siècle est celui de la naissance de la modernité et de l’audace, mais aussi celui d’affrontements critiques – on pense notamment à l’impressionnisme.

C’est pourquoi le musée d’Orsay souhaite explorer le lien entre l’émergence de cet art expérimental et ses collections.

Dans le cadre de cette invitation intitulée {Le code d’Orsay}, Agoria présente, au musée, du 13 février au 10 mars, deux œuvres créées en écho aux collections et développées sur la blockchain Tezos.

. Une première, « Σ Lumina », dotée d’une forte dimension poétique, participative et expérimentale

. et une seconde « Interprétation par Saccharomyces cerevisiae de l’Atelier du Peintre de Gustave Courbet » qui unit très étroitement le monde de l’art et celui la science.

Ce lien est au cœur de la démarche de l’artiste qui veut montrer que l’univers du codé et du digital sont indissociables du physique et du vivant.

Ce cheminement entre art digital et sciences sera évoqué, le 22 février 2024, lors d’une conférence rassemblant les acteurs du projet.

Enfin, Agoria a créé un morceau musical en hommage au musée d’Orsay, qui sera diffusé au musée, en avant-première, dès le 13 février, puis le 23 février lors du DJ Set de l’artiste dans la Nef du musée.

L’initiative est rendue possible grâce au généreux soutien de la Fondation Tezos, partenaire du musée d’Orsay.

Bande-annonce du projet Agoria {LE CODE D’ORSAY} :

“Le musée d’Orsay aime faire dialoguer ses trésors de la modernité de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècles avec les innovations de notre temps. En réinterrogeant nos collections à travers des savoirs et des outils contemporains, les créations d’Agoria insufflent à nos œuvres une vie nouvelle et décillent nos habitudes de regards, incitant – je l’espère – de nouveaux publics à franchir nos portes, et nos visiteurs les plus fidèles à redécouvrir notre musée”. Christophe Leribault, Président des musées d’Orsay et de l’Orangerie

  • A propos de Sébastien Devaud, dit Agoria

Sébastien Devaud, dit Agoria, est un artiste digital dont les œuvres unissent le physique au virtuel, le vivant au codé. Aujourd’hui, Agoria fait partie des artistes les plus actifs dans l’univers naissant du Web3. Il développe toute sa pratique artistique autour de l’art génératif biologique, c’est-à-dire la création d’œuvres à l’aide d’algorithmes, d’intelligence artificielle et de données issues du vivant.

Il s’entoure de scientifiques pour concevoir des œuvres combinant art, musique, métavers et science, avec pour objectif d’inscrire le vivant sur la « blockchain ».

Depuis quelques années, un univers artistique accompagne la création issue du Web3, nouvel écosystème en ligne basé sur la blockchain. Cet espace de création regroupe une véritable communauté qui trouve un écho auprès d’institutions muséales telles que le musée d’Orsay.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Musée d’Orsay (@museeorsay)

  • PROGRAMME DETAILLE

{Le code d’Orsay} prend la forme de trois temps forts qui se déroulent sur un mois, du 13 février au 10 mars 2024.

  • Présentation de deux œuvres

. {Σ LUMINA} La restitution d’un souffle.

Agoria et Johan Lescure, {Σ LUMINA} Sculpture, acier. 2023. Photo © Cédric Corroy

Œuvre numérique, art génératif biologique, 2023, et création d’NFTs sur la blockchain Tezos. Auteurs : Agoria, Johan Lescure.

Présentée au cabinet d’Architecture.

“Agoria et l’artiste Johan Lescure ont créé {Σ LUMINA}. Cette sculpture ouvre une porte vers des œuvres digitales dont le visiteur est en partie auteur grâce à son souffle. Son ombre matérialise un QR code qui permet d’accéder à des œuvres digitales qui évoluent en fonction du souffle de chaque visiteur. Ces œuvres numériques sont travaillées à partir d’une sélection de chefs-d’œuvre des collections du musée, choisis par les deux artistes. Concrètement, la lumière projetée sur la sculpture génère périodiquement un QR code
sur le sol. Après l’avoir scanné, le visiteur pourra activer l’œuvre digitale en soufflant sur le micro au bas de son téléphone. Le souffle, geste vital et si propre à chacun, transformera de façon unique l’œuvre digitale. Chaque visiteur pourra l’emporter et en conserver le souvenir en la « mintant », c’est-à-dire en la matérialisant sous forme de NFT selon le procédé Web3 appelé « live minting ».”

Ces œuvres existent sur la blockchain Tezos et sont créees en collaboration avec fx(hash), une plateforme ouverte dédiée à l’art génératif, et l’application Feral File en “open source”, qui offre des moyens dynamiques d’expérimenter, de collectionner et de plonger dans l’univers de l’art digital. Une expérience poétique et ludique, mais aussi une première technologique.

Agoria et Johan Lescure créeront quatre à sept œuvres originales inspirées des œuvres générées par les visiteurs. Ces œuvres feront l’objet d’une vente dont une partie des bénéfices sera reversée au musée.

Sélection d’œuvres du musée d’Orsay : William Bouguereau, Les Oréades, 1902; Jules Breton, Le Soir, 1860; Gustave Caillebotte, Le Nageur, 1877; Gustave Caillebotte, Raboteurs de parquet, 1875; Edgar Degas, Le Foyer de la danse à l’Opéra de la rue Le Peletier, 1872; Lucien Lévy-Dhurmer, La Femme à la médaille, 1896; Léon Lhermitte, La Paye des moissonneur, 1882; Jean-François Millet, Des glaneuses, 1857; Claude Monet, La Rue Montorgueil, à Paris. Fête du 30 juin 1878; Auguste Renoir, Bal du moulin de la Galette, 1876; Jozsef Rippl-Ronai, Un parc la nuit, entre 1892 et 1895; Marcellin Varcollier, Caserne des Célestins à Paris, vue prise à vol d’oiseau, 1877 et Antoine Vollon, Falaise, vers 1870.

Johan Lescure, co-auteur de l’œuvre

L’artiste tisse une trajectoire où poésie et technologie fusionnent. Il maîtrise le son, l’image et les outils numériques et collabore avec de nombreux artistes dont Philippe Parreno et travaille régulièrement avec des institutions culturelles (Fondation Cartier pour l’Art Contemporain, Palais de Tokyo, Centre Pompidou, Gaîté Lyrique et la Biennale de Venise). Depuis 2022, en collaboration avec Agoria, il donne naissance à la collection d’art digital {Compend-AI}, une série de créations fondées sur des algorithmes d’intelligence artificielle.

. Interprétation par Saccharomyces cerevisiae de L’Atelier du Peintre de Gustave Courbet
Œuvre numérique, art génératif biologique, 2023

Présentée en Salle 7
Auteurs : Nicolas Desprat, Maître de Conférence Université Paris Cité rattaché au Laboratoire de Physique de l’École Normale Supérieure; Jean-Baptiste Boulé, Directeur de Recherche au CNRS et Directeur du laboratoire Structure et Instabilité des Génomes au Museum National d’Histoire Naturelle de Paris; Manuel Théry, Chercheur au CEA et enseignant en biophysique à l’Ecole de Physique et Chimie Industrielles de la ville de Paris; Julien Mozziconacci, Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris et coordinateur du pôle d’analyse et Agoria.

En collaboration avec les scientifiques Nicolas Desprat, Jean-Baptiste Boulé, Manuel Théry et Julien Mozziconacci, Agoria invite à découvrir une « Interprétation par Saccharomyces cerevisiae de l’Atelier du Peintre de Gustave Courbet ».

“Cette création questionne le sujet de la mémoire et de la transmission, elle est le fruit d’un travail de curation et de retranscription d’une expérience biologique de culture d’une levure (Saccharomyces cerevisiae). Les conditions d’élevage de la levure reproduisent les grands évènements historiques qui se sont déroulés pendant la vie du peintre. Les données qui découlent de l’expérience permettent d’animer l’Atelier du peintre. L’œuvre numérique donne vie au tableau de Gustave Courbet, elle en révèle le vivant”.

  • Une conférence le jeudi 22 février 2024 à 19h

Auditorium

Intervenants : Agoria, Nicolas Desprat, Jean-Baptiste Boulé. Modération : Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction de Beaux-Arts Magazine.

Le musée invite Agoria à exposer son regard sur le musée, la place du vivant dans ses créations et le lien singulier avec la science dans son processus de création. La conférence réunira autour de lui les biologistes et physiciens co-auteurs d’Interprétation par Saccharomyces cerevisiae de l’Atelier du Peintre de Gustave Courbet.
Gratuit sur réservation
Retransmission en direct sur les réseaux sociaux du musée

  • Une soirée DJ set Vendredi 23 février 2024, à partir de 20h15

(ouverture des portes à 20h)
Nef du musée

Artiste pluriel, Agoria est également musicien et compositeur français de musique électronique. Il a signé sept albums, cofondé les labels musicaux InFiné et Sapiens et a contribué à créer le festival lyonnais des « Nuits Sonores ».

Première partie : Na’Sayah, artiste basé à Paris, co-fondateur des événements H A ï K U, directeur artistique de Badaboum et membre du mouvement Transmoderna de Dixon à Ibiza.

Tarif exceptionnel : 14 € plein tarif / 10 € tarif réduit

  • Un morceau inédit « Getaway »

Pour le musée d’Orsay, Agoria a créé en exclusivité le morceau « Getaway », une œuvre musicale collective, à l’énergie universelle, réunissant trois styles et trois générations d’artistes : Madison Mc Ferrin, Agoria, et Nile Rodgers !

Cette création originale, adaptée pour {Le Code d’Orsay}, se veut être un portail temporel entre les époques et les esthétiques.

A découvrir en avant-première au musée d’Orsay dès le 13 février 2024.

Commissariat :

Christophe Leribault, Président des musées d’Orsay et de l’Orangerie
Virginie Donzeaud, Administratrice générale adjointe des musées d’Orsay et de l’Orangerie

  • En partenariat avec la Fondation Tezos

Les liens entre le musée d’Orsay et la Fondation Tezos ont été initiés en février 2023, dans le cadre d’une formation (Web3 for the Arts and Culture (WAC) Fellowship) regroupant douze institutions culturelles. Elle a donné lieu à quatre mois de réflexions et de travaux pratiques sur les principes et les codes du Web3. Objectif pour les participants : imaginer des projets innovants qui prennent en compte les débats actuels sur le marché du crypto art, des droits des artistes, et des questions de cybersécurité, sans oublier l’impact environnemental. En plus de sa communauté artistique et culturelle active, la blockchain Tezos a été sélectionnée pour son modèle d’ouverture et de responsabilité écologique. Un projet qui a également été possible avec le soutien technique d’un réseau solide d’experts avec Nomadic Labs et Trilitech.

SOURCES: Musée d’Orsay, Agoria, Sapiens (CP)

PHOTOS: Musée d’Orsay, Agoria, Sapiens

PHOTO du carrousel: Agoria et Johan Lescure sur le toit du musée d’Orsay / Photo © Julien Benhamou

Date de première publication: 23/01/2024

Le Musée d’Orsay est membre du CLIC

rnci 24 replay

Laisser un commentaire