Photographies, films et expériences immersives de réalité augmentée à couper le souffle : Anthropocène ouvre ses portes à Ottawa

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Temps de lecture : 4 min

Pendant 5 mois (du 28/09/2018 au 24/02/2019), le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa présente Anthropocène, une exposition majeure d’art contemporain qui dévoile de nouvelles œuvres du collectif formé par Edward Burtynsky, Jennifer Baichwal et Nicholas de Pencier. 

© Edward Burtynsky

. Explorez l’impact de l’empreinte humaine sur Terre

an•thro•po•cène : (n.m.) Considéré comme une nouvelle période géologique, l’anthropocène se définit par l’impact permanent des activités humaines sur Terre, comme la terraformation engendrée par l’exploitation minière, l’urbanisation et l’agriculture, l’extinction et la perte de biodiversité causées par l’homme, et la présence à travers le monde de matériaux comme le plastique et le ciment.

Anthropocène est une exposition majeure d’art contemporain qui présente de nouvelles œuvres du collectif formé par Edward Burtynsky, Jennifer Baichwal et Nicholas de Pencier.

« la photographie fait partie des inventions les plus transformatrices des temps modernes. Cette exposition novatrice élève cette technique à un autre niveau grâce à l’utilisation de la technologie immersive. À travers un ensemble spectaculaire de photographies, de films et d’installations en réalité augmentée sans précédent, nous sommes invités à explorer les conséquences de notre mode de vie moderne et à y réfléchir. » explique Marc Mayer, directeur général du Musée des beaux-arts du Canada

Avec une variété de techniques, les trois artistes canadiens ont créé une expérience visuelle saisissante et spectaculaire invitant à réfléchir aux enjeux environnementaux et éthiques liés à l’exploitation des ressources terrestres.

Anthropocène explore les effets de l’activité humaine sur la planète dans des œuvres subtiles et percutantes. En nous montrant des lieux comme la décharge de Dandora à Nairobi, des estacades sur l’île de Vancouver, et le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard dans les Alpes suisses, le collectif jette un regard sans précédent sur les répercussions complexes et intrusives de notre mode de vie moderne.

L’exposition est présentée simultanément au Musée des beaux-arts du Canada et au Musée des beaux-arts de l’Ontario de septembre 2018 à février 2019.

© Edward Burtynsky

. Application mobile, réalité augmentée, mur interactif, capsules vidéos… de nombreux outils numériques innovants

L’Exposition organisée par l’Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada et le Musée des beaux-arts de l’Ontario, en partenariat avec la Fondazione MAST, propose de nombreuses innovations numériques

3 dispositifs de réalité augmentée sont à découvrir :

  • « Big Lonely Doug », le deuxième plus gros Douglas vert au Canada, est transporté par les artistes, depuis son habitat d’origine (une coupe à blanc de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique), jusque dans le Grand Hall Banque Scotia du Musée grâce à la réalité augmentée. L’arbre âgé de 1000 ans, restitué quasiment en grandeur nature, domine les visiteurs qui se dirigent vers l’entrée de l’exposition.
  • Les visiteurs se retrouvent ensuite nez à nez avec Sudan, dernier rhinocéros blanc du Nord mâle mort en mars 2018 à l’Ol Pejeta Conservancy au Kenya, ramené ici à la vie grâce à une image en 3D.
  • Enfin le plus grand tas d’ivoire d’éléphants braconnés, représentant 6 000 à 7 000 individus, incinéré le 30 avril 2016 dans le parc national de Nairobi, au Kenya, est également restitué presque grandeur nature

Un mur interactif projette neuf étonnantes séquences de Baichwal et de Pencier abordant différents sujets, comme l’immense site d’enfouissement à Nairobi, au Kenya, une procession apparemment sans fin de trains transportant du charbon au Wyoming et le blanchissement corallien dans la Grande barrière de corail en Australie. L’exposition présente également des capsules vidéos.

 “Nous avons voulu intégrer cette notion d’expériences  vécues au contexte d’un musée des beaux-arts. L’inclusion de nouvelles technologies photographiques dans l’exposition permet ainsi d’enrichir l’expérience du visiteur.” précise Andrea Kunard, conservatrice associée à l’Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada et commissaire de l’exposition au Musée

L’ensemble de ces dispositifs peut être activé avec l’application mobile AVARA, développé par Avara Médiadisponible gratuitement sur Google Play et Apple App Store. Le musée met également des appareils à disposition dans l’exposition

Vidéo de présentation de l’exposition avec Andrea Kunard, conservatrice associée de l’Institut canadien de la photographie.

Crédit vidéo : Musée des Beaux-Arts du Canada

. Anthropocène, une exposition inscrite dans un vaste projet

L’exposition s’inscrit dans un projet plus vaste qui comprend le documentaire ANTHROPOCÈNE : l’époque humaine, présenté en première mondiale au TIFF 2018 et qui sera projeté en première à Ottawa au Musée des beaux-arts du Canada le 27 septembre 2018, ainsi qu’un livre d’art publié par Steidl et vendu à la Boutique du Musée.

Voir la bande annonce du film

Anthropocène est basée sur les recherches de l’Anthropocene Working Group, regroupement international de scientifiques qui s’emploient à déterminer si la Terre a quitté la période holocène pour entrer dans une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène.

L’exposition est complétée par un programme éducatif conçu par le musée, qui explore les questions soulevées dans les photographies, films et installations en RA, et comprend une zone interactive où les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur le projet Anthropocène et faire part de leurs commentaires sur un mur de médias sociaux à propos de ce qu’ils ont vu et expérimenté.

. Une invitation au dialogue via les réseaux sociaux


Le projet Anthropocène souhaite faire réagir le public et l’invité, en tant que communauté, à réfléchir sur ses actions et aux conséquences pour la planète. Pour cela le Musée des Beaux-Arts du Canada à lancer un hashtag #AnthropoceneProject.

Exposition coup de poing, Anthropocène bouscule le visiteur et l’oblige à prendre conscience de la réalité de ses actes. L’utilisation du numérique renforce ici l’expérience visiteur pour le troubler un peu plus. L’exposition n’entend pas s’arrêter aux limites physiques de l’espace muséale et souhaite continuer à vivre sur internet et les réseaux sociaux grâce à l’implication du visiteur.

SOURCE Musée des beaux-arts du Canada

Date de première publication : 04/10/2018

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